Hystéroscopie et Cœlioscopie

DR FRAYRET, CHIRURGIENNE GYNÉCOLOGUE À PARIS 6

L’hystéroscopie et la cœlioscopie sont deux techniques de chirurgie mini-invasive qui ont révolutionné la prise en charge des pathologies gynécologiques. Elles permettent à la fois un diagnostic précis et un traitement ciblé, tout en réduisant les cicatrices, les douleurs et la durée d’hospitalisation.
L’hystéroscopie consiste à visualiser l’intérieur de la cavité utérine en passant par les voies naturelles, sans incision abdominale. Elle permet de diagnostiquer et de traiter des anomalies comme les polypes, fibromes, cloison utérine ou encore l’endométriose interne.
La cœlioscopie, quant à elle, permet d’explorer la cavité abdominale via de petites incisions, à l’aide d’une caméra et d’instruments chirurgicaux fins. Elle est indiquée pour des pathologies touchant l’utérus, les ovaires, les trompes, ou dans le cadre d’un bilan d’infertilité ou d’une endométriose.
Ces deux approches permettent une chirurgie plus douce, plus ciblée, avec des suites post-opératoires plus simples, tout en maintenant l’efficacité des traitements.

L’hystéroscopie

Qu’est ce qu’une hystéroscopie ?

L’hystéroscopie est une technique d’exploration de la paroi interne de l’utérus, réalisée en introduisant un petit instrument, appelé hystéroscope, par le col utérin. Ce dispositif optique, d’un diamètre de 2 mm, est relié à une source lumineuse et à une caméra, permettant de suivre l’examen en temps réel sur un écran.

En cas d’anomalie repérée au cours de l’hystéroscopie diagnostique, il est possible d’intervenir immédiatement via un hystéroscope opératoire (3,5 mm de diamètre), équipé :

  • de gaines de lavage et d’aspiration (sérum physiologique),
  • et d’un résecteur avec courant bipolaire  bipolaire permettant de coaguler et sectionner les lésions.

Cette méthode permet donc d’allier exploration et traitement, dans un même temps opératoire, sans incision.

Resection hysteroscopique
Resection hysteroscopique
Resection hysteroscopique résultat final

À quoi sert une hystéroscopie ?

L’hystéroscopie est utilisée pour :

  • Rechercher un polype, un fibrome, une tumeur, une malformation utérine (cloison, bicorne), une adénomyose, ou un déséquilibre hormonal (atrophie ou hypertrophie de l’endomètre).
  • Diagnostiquer et traiter des anomalies responsables de saignements ou d’infertilité.
  • Rassurer en cas d’examen normal, en excluant toute pathologie utérine.

Cette technique évite souvent des traitements lourds ou inutiles, et permet une orientation thérapeutique plus juste : hystéroscopie opératoire  ou ajustement hormonal.

Dans quels cas peut-on avoir besoin d’une hystéroscopie ?

Indications de l’hystéroscopie diagnostique :

  • Saignements anormaux, notamment après la ménopause.
  • Anomalies détectées à l’échographie pelvienne.

Indications de l’hystéroscopie opératoire :

  • Polype, fibrome, adénomyose, cancer (dans ce cas curetage et non resection).
  • Synéchies (accollement des parois utérines).
  • Cloison utérine.
  • Saignements chroniques de la périménopause.
  • Retrait de stérilet difficile.

Déroulement d’une hystéroscopie

  • Hospitalisation ambulatoire, retour à domicile le jour même.
  • Anesthésie générale courte durée (15 à 40 minutes).
  • Préparation : prise de 2 comprimés de Cytotec (la veille au soir et le matin) pour faciliter la dilatation du col utérin (diamètre de l’hystéroscope opératoire ≈ 9 mm).
Hysteroscope et resecteur
Hysteroscope et resecteur

Détails et précautions :

  • Type d’intervention : exploration simple ou chirurgie ciblée.
  • À savoir : l’hystéroscopie opératoire est encadrée par des mesures de sécurité strictes.

Risques :

  • Perforation utérine rare, sans gravité si détectée. Nécessite l’interruption de l’intervention, surveillance 24h, antibiotiques et utérotoniques.
  • Infection, exceptionnelle

Suites opératoires :

  • Pertes sanguines légères quelques jours.
  • Douleurs modérées, soulagées par antalgiques simples.
  • Reprise d’activité normale dès le lendemain.
  • Arrêt de travail conseillé de 24 à 48 h.

La Cœlioscopie

Qu’est ce qu’une cœlioscopie ?

La cœlioscopie est une chirurgie mini-invasive de la cavité abdominale. Elle permet de diagnostiquer et de traiter de nombreuses pathologies gynécologiques sans ouverture classique de l’abdomen (laparotomie).

Elle se pratique à l’aide d’un cœlioscope (tube optique relié à une caméra et une source lumineuse), introduit par l’ombilic. La cavité abdominale est distendue par un gaz (CO₂) pour améliorer la visibilité. Les instruments chirurgicaux sont introduits via 1 à 3 trocarts (5 à 12 mm de diamètre).

L’intervention nécessite une anesthésie générale, notamment à cause de la position tête en bas (Trendelenburg) durant l’opération.

Ligature des trompes Coelioscopie
Ligature des trompes Coelioscopie
Coelioscopie: pelvis normal
Coelioscopie: pelvis normal

Dans quels cas peut-on avoir besoin d’une cœlioscopie ?

Elle est indiquée pour :

  • Endométriose.
  • Stérilité inexpliquée.
  • Kystes ovariens, pathologies tubaires.
  • Prolapsus génital.
  • Cancers utérins.
  • Grossesse extra-utérine.
  • Ligature des trompes.

Indications diagnostiques :

  • Douleurs pelviennes inexpliquées.
  • Saignements anormaux.
  • Infertilité.
  • Anomalies des trompes ou des ovaires non élucidées à l’échographie.

Indications thérapeutiques :

  • Fibromes, kystes, endométriose, grossesse extra-utérine.
  • Stérilité, pathologies tubaires.
  • Descente d’organes chez la femme jeune.
  • Cancers gynécologiques (hystérectomie avec curage, ganglions sentinelles).

La cœlioscopie permet une chirurgie de précision, avec :

  • Moins de douleurs post-opératoires,
  • Moins de risques infectieux,
  • Une récupération plus rapide.

Déroulement d’une cœlioscopie

  • Réalisée sous anesthésie générale.
  • Hospitalisation courte : 24 à 48h.
  • Pas de préparation spécifique.
  • Cicatrices discrètes : incisions millimétriques.
Instruments Coelioscopie
Instruments Coelioscopie

Précautions :

  • Contre-indications : antécédents chirurgicaux lourds, pathologies respiratoires ou cardiaques sévères.

Risques :

  • Lésion d’organes (vessie, intestin, vaisseaux).
  • Infection, hématome, hémorragie.
  • Laparoconversion (ouverture de l’abdomen si nécessaire).
  • Douleurs scapulaires dues au gaz résiduel (si lever trop précoce).

Suites post-opératoires :

  • Reprise d’activité en 7 à 10 jours.
  • Surveillance simple en ambulatoire pour les interventions légères.

Trouver un gynécologue pour une hystéroscopie ou une cœlioscopie à Paris

Le Dr Frayret, chirurgien gynécologue à Paris 6, est reconnue pour son expertise en hystéroscopie et cœlioscopie. Forte de plus de 30 ans d’expérience, elle a débuté sa carrière en tant que Praticien Hospitalier à temps plein avant de développer son activité privée en 2005, tout en continuant une activité hospitalière partielle.

Spécialiste en chirurgie gynécologique, le Dr Frayret propose des interventions de haute précision, notamment en hystéroscopie pour le diagnostic et le traitement des pathologies de l’utérus, ainsi qu’en cœlioscopie pour des interventions mini-invasives. Elle utilise des techniques modernes et adaptées pour chaque patiente, assurant une prise en charge optimale.

Les interventions chirurgicales sont réalisées à la clinique de La Muette, un établissement réputé pour son excellence en chirurgie gynécologique.

Conventionnée secteur 2, le Dr Frayret reçoit exclusivement sur rendez-vous, offrant une écoute attentive et un accompagnement personnalisé, avec des techniques chirurgicales de pointe en hystéroscopie et cœlioscopie.

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Le Dr Frayret consulte dans son cabinet du 6ème arrondissement et opère à La clinique de La Muette depuis 2007. Elle exerce en tant que praticien en secteur 2, sur rendez-vous. 

Vous pouvez joindre son secrétariat au 01 45 03 32 61 de 9h à 19h et jusqu’à 13h le samedi.

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Questions réponses autour du prolapsus vaginal et de l’incontinence

par Dr Christine Frayret, spécialisée en chirurgie gynécologique à Paris

Comment se déroule une hystéroscopie ?

L’hystéroscopie diagnostique peut être réalisée en externe, sans anesthésie, et dure environ 15 minutes. Aucun geste chirurgical n’est effectué pendant cette procédure.
Si une hystéroscopie opératoire est nécessaire par la suite, elle se pratique au bloc opératoire, sous anesthésie générale, et permet de traiter la pathologie identifiée.

Quel type d’anesthésie pour une hystéroscopie ?

L’hystéroscopie diagnostique se fait sans anesthésie, tandis que l’hystéroscopie opératoire nécessite une anesthésie générale ou locorégionale.

Combien de temps de repos après une hystéroscopie ?

Aucun repos n’est nécessaire après une hystéroscopie diagnostique, tandis qu’un repos de 24 à 48 heures est recommandé après une hystéroscopie opératoire.

Quels sont les effets secondaires possibles d’une hystéroscopie opératoire ?

Si une perforation est méconnue, cela peut entraîner une infection ainsi que des saignements anormalement abondants et prolongés. Dans les cas non compliqués, il n’y a généralement pas d’effets secondaires, à l’exception de quelques pertes rosées durant les deux premiers jours.

Pourquoi faire une hystérographie ?

L’hystérographie, bien que de moins en moins utilisée, est pratiquée dans des indications très rares de nos jours. Elle peut être utilisée dans le cadre du bilan d’infertilité ou pour diagnostiquer des malformations utérines, bien que l’IRM soit désormais privilégiée pour ces examens.

Comment se déroule une cœlioscopie ?

La cœlioscopie est une chirurgie mini-invasive.
Voici comment elle se déroule :

Vision : Elle se fait sur un écran grâce à un coelioscope (un optique relié à une source de lumière et à une caméra).

Insufflation : Un gaz est insufflé dans la cavité abdominale pour permettre une meilleure visibilité.

Instruments : Les gestes opératoires sont réalisés à l’aide d’instruments introduits à travers la paroi abdominale par un à trois trocarts (petites incisions de 5 à 12 mm de diamètre).

Anesthésie : L’intervention se fait sous anesthésie générale.

La durée de l’intervention varie de 30 minutes à plusieurs heures, en fonction de la pathologie à traiter

Comment sort le gaz du ventre après une cœlioscopie ?

À la fin de l’intervention, le chirurgien exsuffle (évacue) le gaz restant dans la cavité abdominale par les orifices des trocarts avant de suturer les incisions.
Cependant, il peut persister un peu de gaz dans la cavité abdominale, ce qui peut expliquer les douleurs scapulaires (dans les épaules) si la patiente se lève trop tôt, en raison de l’ascension de ce gaz résiduel.